Cet article fait suite à l’enquête en ligne postée récemment : Shiatsushis, dévoilez vos talents !
Tout d’abord un grand merci aux lecteurs du blog qui ont répondu à notre questionnaire ouvert en ligne du 6 au 20 mars 2023. Nous avons été 67 à partager nos points de vue, autour de cette question : pratiquons-nous un Shiatsu « chimiquement pur », ou enrichi de nos compétences respectives ? Sans prétendre mener un travail scientifique, la lecture des résultats (Version détaillée sous format PDF) nous livre quelques enseignements sur qui nous sommes et comment nous fonctionnons.
Des compétences variées en matière de santé et d’arts énergétiques
Les deux premières questions portaient sur le profil de l’échantillon : compétences professionnelles et pratiques personnelles pouvant être sollicitées lors d’un soin.
Profession liée à la santé
Pratique liée à l’énergie
Il ressort des réponses que près d’un participant sur deux (30/67) a exercé ou exerce encore une profession liée à la santé. 16 d’entre eux exercent en milieu conventionnel : infirmière, sage-femme, cadre hospitalier… Les autres se réclament de disciplines alternatives : Reïki, fasciathérapie, acupuncture…
Pour ce qui est des pratiques personnelles en lien avec l’énergie, elles sont massivement répandues : 62/67 à travers une vaste palette de 24 activités différentes. La méditation domine (28) suivie des arts martiaux (24), du Yoga (23) et le Qi Gong (22).
Recours ou non à ces savoir-faire complémentaires
A la question de savoir si nous nous aidons de ces compétences annexes, en séance, la réponse est majoritairement « oui ». Seuls 8 « puristes » sur 67 n’y ont jamais recours. La moitié de l’échantillon y a recours « souvent », voire « à chaque fois ».
Dans le cadre du suivi d’une personne, orientons-nous facilement les jushas (ceux qui reçoivent) vers d’autres disciplines susceptibles de les aider ? Manifestement oui. Une seule personne sur 67 indique ne l’avoir jamais fait.
Usage d’autres compétences lors des séances
Orientation vers d’autres spécialités dans le cadre d’un suivi
Le Shiatsu et rien d’autre ?
Arrive la question de principe : le Shiatsu se suffit-il à lui-même, sans avoir besoin d’être mélangé à une autre pratique ? Cette question permettait une réponse ouverte, « C’est plus compliqué que cela » et c’est celle-ci qui est retenue par 46% des participants, tandis que seulement 12% seulement affirment que le Shiatsu se suffit à lui-même, contre 42% qui estiment que non.
Le Shiatsu se suffit-il à lui même ?
Intéressons-nous à ces 31 réponses nuancées. Que nous disent-elles de leurs auteurs ? Que leur confiance dans le Shiatsu est réelle, mais non exclusive et qu’une approche hybride est parfois nécessaire. Cela dépend « des pathologies », « des patients » et notamment de leurs schémas ou de leurs possibles résistances.
Deux participants font observer que le Shiatsu est en lui même une combinaison de techniques. Et j’ajoute une réflexion personnelle, révélatrice de mes propres approximations : « Tiens, le Shi Naï Tsang, ce n’est pas du Shiatsu ?! »
Toujours dans cette catégorie de « ni oui de ni non », plusieurs d’entre nous recommandent une thérapie plus psychologique en complément du shiatsu, d’autres une combinaison avec la médecine conventionnelle. Intéressante également cette remarque sous forme de question “C’est quoi l’important ? Faire honneur au Shiatsu ou prendre soin de quelqu’un ?”
Envie d’enrichir sa palette
En conclusion de ce questionnaire vient le sujet des compétences que nous n’avons pas encore, mais qui pourrait s’ajouter à notre palette. L’envie de formation est importante parmi les Shiatsushi (on parle ici des formations hors Shiatsu) et se répartit en une trentaine de disciplines.
Projets de formation à une discipline nouvelle ?
Parmi les techniques mentionnées, la fasciathérapie attire le plus (9) et dans l’ensemble toute la galaxie des thérapies manuelles (18, incluant le Shi Naï Tsang, le massage thaï, la réflexologie…) Intérêt aussi pour les plantes (7) et la nutrition (4). Les approches passant davantage par le cérébral et/ou la parole (de l’hypnose à la constellation familiale) attirent 9 personnes en tout.
Une approche diverse et ouverte du soin
Thérapie, art, discipline… différents vocables peuvent qualifier le Shiatsu, mais il est certain, à la lecture de ces résultats qu’il ne s’agit ni d’une religion et encore moins d’un secte. Les Shiatsushis de notre modeste échantillon ne s’enferment pas dans une vision étriquée et uniforme de leur pratique. Leurs approches sont diverses, et ouvertes à d’autres disciplines de la santé.
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